Lettre de Félicien Rops à [Victor] Coco [Hallaux]. [Namur], 1852/10/28. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00784/0001
Page 1 Recto : 1Mon Cher Coco,Décidément j’ai du guignon, je comptais partir aujourd’hui pour Bruxelles, mais je vois que cela sera encore chose impossible. Les arrêts irrévocables du dieu Pépin s’y opposent. d’après l’amalnach Comique Le Dieu Pépin veille sur les étudiants en vacances et est chargé de leur administrer force potions adoucissantes. Les anciens le représentaient avec une très vilaine figure, armé d’une lancette d’une boite à ventouses. Les fêtes se célébraient en avalant de la rhubarbe et du chiendent – Cet usage désagréable s’est perpétué jusqu’a nos jours. Les Mamans ont eu de tout temps une vénération très profonde et une croyance à toute épreuve pour le dieu Pépin. Je vais te faire, Mon Cher Coco une petite idée de la position élégante dans laquelle je suis fourré : Je grille de retourner à Bruxelles et sous prétexte que si j’ai la fièvre et que je pourrais gagner le typhus, cet horrible Dieu Pépin dont je te parlais tout à l’heure, vient tous les matins me tater le