Lettre de Félicien Rops à [Philippe] Burty. Namur, 1869/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/04631/0002
Page 1 Recto : 1Un mot, un seul Mon Cher Burty et en steeple-chase – je n’ai pas le temps de vous écrire : « Je fais mon déménagement » dans huit jours je serai installé à Bruxelles en attendant Paris : rue de la loi – 115. Retenez cette adresse. J’habiterai toujours l’été à Thozée. – Ah mon ami ! quel fichu polisson je fais ! tous les matins je me levais de ma cabine en me disant : je vais répondre tout à l’heure à mon cher Burty, et puis le vent se lève, on court sa première bordée, il faut allonger un grelin ou baisser le top-seel, on lève le nez pour regarder un courlis ou une barge, on admire les jolis tons de la dune qui galope à vos cotés, on croque la baraque du douanier, un coureur de grèves, un pêcheur, un morceau de tourbe, un bout de vague, tout ce que l’on voit et l’on oublie la rue du petit-banquier ; c’est que je n’ai guère quitté mon bateau depuis le mois de juillet, Mon Cher Burty et quel bâteau ! le plus joli cutter des côtes de Flandre, Verfœlisel ! Vif-argent ! et n