Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1895/08/07. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/171
Page 1 Recto : 1Rue du Marché des Bl. Manteaux7 aout 1895Décidément, Mon Vieux Rass, la télépathie a du bon, et « elle devine » si elle ne voit pas. Je souffre de plus en plus et comme tous ceux qui ont été trop gâtés, je tombe facilement en humeur noire, et j’ai surtout grand peur d’ennuyer mes amis de mes Jérémiades. On ne doit à ses amis que des heures roses, et à ses amies que les heures ensoleillées. Puis s’il n’y a pas de maladies aimables, cette affection cardiaque est spécialement déplaisante parce qu’elle arrête par l’étouffement, par le manque de souffle, toute expansion, toute manifestation extérieure, chez moi, un perpétuel manifestant !! D’où mon silence & mon renfrognement ! Cela passera, je compte sur l’air de la Bretagne. J’ai été labàs deux ou trois jours pour affaires. L’achat d’un lopin de sable de trois sous, mais avec lequel on aurait pu, plus tard me faire chanter et me boucher un passage qui m’est nécessaire.« Qui terre a, guerre a ! disait Charles le Téméraire.À