Lettre de Félicien Rops à Élise [Mériel]. s.l., 1865/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7036/9a et II/7036/9b
Page 1 Recto : 1Et tout d’abord ma Chère Élise laisse moi te dire que je t’aime toujours, que je suis à la fois très heureux et un peu malheureux, et donne moi vite tes grands yeux que je les baise mille fois avant de commencer à me plaindre.C’est que j’ai beaucoup souffert depuis le mois de juillet, mois rayonnant dans ma vie, le 1er juillet j’ai reçu ta lettre, j’étais heureux, bon, sensible ; – je t’aimais ; – ce bonheur-là a duré dix jours, – le 10 juillet j’ai reçu une lettre, signée : la meilleure amie de F.D. –, lettre qui était timbrée de Bruxelles, et écrite sous ton inspiration par MmePauline ta sœur, très probablement ; lettre du reste d’une convenance parfaite, et très fine comme tout ce qui échappe à une femme d’esprit, cela embaumait la raison ; la raison s’adressait à moi pour lequel il n’y a guère « de raisonnable que les chimères, » de réel que les fumées, à moi qui comprend que « l’on vive pour une idée, que l’on meure pour un mot » ; toutes choses devant lesquelles l