Cercle littéraire fondé à Ixelles en 1847 par une vingtaine d’amis d’origines diverses, épris de littérature et d’art. C’est Charles De Coster qui prononce le discours inaugural dans « la chapelle privilégiée du Double Pot sous la protection de saint Faro et de sainte Lambick » (Extrait du discours de De Coster, prononcé le 18 septembre 1847, cité par Sosset L.L., Introduction à l’œuvre de Charles De Coster, Bruxelles, 1937, p. 15). Le Double-Pot étant le bar d’Ixelles qu’il fréquentait avec ses amis et la Faro et la Lambick, deux bières belges. Cette joyeuse société a pour but « d’encourager les essais littéraires de ses membres en leur donnant une certaine publicité et de fonder un journal entièrement fait par les sociétaires ». Le Journal des Joyeux est resté à l’état de manuscrit et ne fut jamais imprimé. Le Journal des Joyeux comporte quatre tomes conservés à la Bibliothèque royale de Belgique. Leurs archives y sont également conservées et se composent de trois tomes.
Dans son édition des lettres à Elisa de Charles De Coster, Charles Potvin (1818-1902), alors dépositaire des archives des Joyeux, signale la présence de Rops au sein des Joyeux en 1851. Pour l’occasion, Charles de Coster rédige un petit texte d’accueil pour l’artiste : « Un artiste éminent, un ami pour nous tous / Veut bien nous demander d’être admis parmi nous. / Nous l’exemptons d’impôts dans notre république, / Nous lui concédons tous un titre honorifique ». De plus, une lettre datée du 18 novembre 1850 de Rops à Victor ”Coco‟ Hallaux, son ami de l’athénée de Namur, prévient ce dernier de son arrivée dès la rentrée universitaire prochaine (Archives du Musée de la littérature, Bibliothèque royale de Belgique, inv. ML 623/3).
On ne connait qu’une lettre adressée par Rops à la Société des Joyeux. La lettre date du mois de novembre 1858 ; l’artiste y annonce la naissance de son fils Paul (1858-1928) : « Félicien Rops a le plaisir d’annoncer à la société des Joyeux qu’il lui est né un fils lequel naturellement est le plus beau des enfants des hommes. Félicien Rops. NB Le Père se porte bien. » (éd. 1333)