Lettre de Félicien Rops à [Philippe] Burty. s.l., 1868/00/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/04631/0005
Page 1 Recto : 1Mon Cher Burtyje prends la Théodora de Catulle Mendès, – c’est encore celui qui se porte le mieux de tous ces malades. Mais que j’eusse préféré un bout de croquis de Parisienne ! – Je ne sais peindre que les choses que « j’ai vues & senties » en dehors des hommes, des femmes, des choses & des paysages de « mon temps » car les paysages eux-mêmes changent d’allures, rien ne m’intéresse. – Tout ce qui est en dehors est pour moi de l’Art faux, absurde, pasticheur ; j’ai l’exécration des Leys, des Lies, des Tissot, des Comte, avec leur fausse naïveté, leur fausse couleur locale & leurs habits « de soie & d’or » qui laissent passer le bout de l’oreille de l’âne.J’aime mieux Breughel que Leys ! ces gens là m’embêtent – ils m’embêtent ils m’embêtent ! Que l’on entre franchement dans l’Épopée & dans la grande Nudité si l’on veut faire autre chose que la Vie Moderne – la bataille de Waterloo avec 100,000 homme nus ne me déplairait pas ; – que l’on m’en couvre une frise d’une lieu