Madame Prunaire

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Lettre de Félicien Rops à [Alfred] Prunaire. Heyst, 1881/10/09. Paris, Fondation Custodia, 1972/A/809

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Page 1 Recto : 1Heyst sur MerDimanche 9 octobre 1881.Mon Cher Prunier,Votre lettre après avoir été courir après moi dans toute la Zélande Méridionale est revenue ici. J’étais parti pour faire une excursion de quelques jours en Zélande & cet imbécile de postmeester sans avoir reçu d’ordre, par pure fantaisie s’est mis à faire se promener mes lettres sous des latitudes variées.Je travaille au frontispice de Decaux. Donc c’est bien entendu, je ne lui fais qu’un trait « savant » (!) relevé par quelques noirs. C’est assez difficile le trait « savant » relevé par quelques noirs ! – Enfin nous tacherons d’y arriver.La composition est faite. Je la dessine dans des proportions un peu plus grandes que le modèle, il est entendu que c’est pour une gravure sur bois n’est ce pas ? –J’ai beaucoup regretté mon bon Prunier de ne pas être à Paris pour la terminaison de votre gravure, quoique je n’aie pas eu « d’inquiétude ». Y aurait-il moyen d’en obtenir une épreuve ? Si cette épreuve doit être abîmée

Lettre de Félicien Rops à [Alfred] Prunaire. [Paris], 0000/00/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, APC/27194/88

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Page 1 Recto : 1Mercredi.Mon Vieux Prunaire,Voilà huit jours, énormes ! que je grogne avec la goutte : à la main gauche ! – heureusement ! – Continuant à payer la note des joyeux Bourgognes du grand père Rops’y Lajos, madgyar très vuydeur de piots, au détriment de son petit fils Rops’y Fély, homme aimable avec les dames tout simplement. Enfin cela commence à diminuer & j’espère que dans quelques jours la justice de Dieu aura accompli son œuvre !J’ai un amateur, – d’aventure – qui demande à voir des dessins de moi ! Je n’en ai pas par cette goutte qui court, & qui m’a fait « maudire le jour où je suis né » comme un simple Dennery. Je vais lui montrer ceux que vous avez chez vous ce sera toujours cela, hein ?À bientôt Mon Cher Prunaire & excusez moi pour toutes ces scies. Je mets aux pieds de MmePrunaire toutes les parties encore valides de son respectueux serviteur.À vous :Félicien RopsRemettez ces dessins je vous prie Cher Ami à la dame qui vous portera ce billet.

Lettre de Félicien Rops à [Alfred] Prunaire. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/7/14

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Prunaire.N’ai-je pas oublié de vous demander si vous vouliez bien vous informer si on veut me prendre à l’hotel de Valvins pour huit francs par jour ? – Il y aura beaucoup de choses à ajouter sur le bois. Nous le ferons scier en trois morceaux & pendant que vous graverez un morceau j’acheverai l’autre. J’irai à l’hôtel & je pourrais dessiner dans votre atelier si cela ne vous gène pas & si cela ne dérange pas Mme Prunaire. Dites à l’hôtel que je suis une bête de retour ! & que je ferai à l’auberge de Valvins une réclame dans le guide de l’Excursioniste [illisible: barré] Environs de Paris que je publie avec Léon Dommartin –À Vous & mes Compliments à Madame Prunaire Cher amiFélÿ Rops’magyar honoraire !

Lettre de Félicien Rops à [Alfred] Prunaire. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/7/15

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Page 1 Recto : 1Mon Cher PrunaireJe vous ferai porter le frontispice du Parnasse Jeudi Matin avec votre lot d’Eaux fortes de choix. Je ne comptais pas refaire le Parnasse Satyrique, mais un brave garçon que Goupil exploite honteusement & dont je vous ferai faire la connaissance, un artiste Italien plein de talent est venu me prier de lui acheter un tableau refusé par Goupil & je n’ai pu résister au plaisir de lui rendre un petit service. – Décidément Mon Vieux Prunaire, j’ai toujours vécu riche & je mourrai pauvre. C’est le vrai au fond.Mes excuses Cher Ami pour tout le temps que je vous fais perdre. J’espère réparer cela comme je le pourrai.À vous & aux pieds de Madame PrunaireFélicien Rops

Télégramme de Félicien Rops à [Alfred] Prunaire. s.l., entre [1883]/00/00 et [1884]/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/7/16

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Page 1 Recto : 1Mr Prunaire 59 Rue. de Grenelle ParisPage 1 Verso : 2<retour de Bièvres>Mon Vieil,Je reçois ta lettre,Viens quand tu veux à partir de midi 1/2 aujourdhui ne me parle pas de Mr Dierx. Je suis un ignoble polisson & lui un vrai & beau poète.Je vais réparer tout cela d’ici à quinze jours.À toiFely Rops& mes belles & bonnes Amitiés à Madame Prunaire dont je baise les mains jusqu’aux coudes sous ton nez monstre de mari que tu es !

Lettre de Félicien Rops à [Alfred] Prunaire. Paris, 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/7/17

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Page 1 Recto : 1Mon Cher Prunaire,Je vous envoie mon ami Godebski qui vous expliquera ce qu’il désire. Désignez lui un dessinateur, quant au graveur, je le crois désigné d’avance. – N’oubliez pas mes Compliments respectueux à Madame Prunaire.En passant auriez vous la bonté de dire à notre amie Fanny Malassis que j’ai été en Belgique, & que je lui porterai Mercredi ou Jeudi prochain la réponse pour les eaux-fortes.Je vous serre la main bien affectueusementFélicien RopsParis VendrediPage 1 Recto : 2Monsieur étant fort occupé et pressé je me suis rendu ce matin Dimanche chez vous espérant vous trouver et vous entretenir pour un travail. Auriez vous la bonté demain Lundi ou de vouloir bien venir vous ? 48 R. de la Procession Vaugirard ou m’envoyer simplement votre Dessinateur vers 9 h et l’après midi je suis ? chez moiAgréez mes salutations ?Godebski

Lettre de Félicien Rops à [Alfred] Prunaire. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/7/22

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Page 1 Recto : 1Mon cher Ami,depuis que je vous ai vu j’ai été malade comme un vieux caniche, – d’où mes silences, fils de mes ennuis. À partir du 15 je suis au livre, corps & âme & je n’en bougerai pas. Vous pouvez absolument compter sur moi. – Cette fièvre de printemps ne rate jamais. J’en suis à la fois embêté & charmé. Cela me prouve combien je reste jeune !!!!!! Si vous n’avez pas le temps de venir demain j’irai après demain vous porter deux ou trois épreuves dues.Je trouve le journal d’Adrien Marie, intéressant comme procédé, mais bien commun de couleur ! – C’est d’un banal terrible. Mr Prudhomme doit trouver « que les dessins de Mr Adrien Marie sont le fait d’un artiste à la fois plein de sagesse & d’imagination. » – Franchement si j’étais la maîtresse d’Adrien Marie je déclare que je coucherais avec Rops pour me laver de ces sagesses & gagner quelques bons vices.À vous Mon Cher Prunaire & à bientôt.F. RopsTous mes meilleurs Compliments à Mme Prunaire s.v.p.