Lettre de Félicien Rops à [Alfred Léon Désiré Prunaire]

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Je ne peux être rue Drouot avant 2 ½ heures Vendredi. J’y serai sans faute. Apporte les épreuves, si je n’ai pas le temps de les colorier, séance tenante, je te les enverrais le lendemain. Je voudrais te voir, car d’après ma nouvelle conversation que j’ai eue Lundi à Paris au Café Cardinal avec James Wilson, je suis persuadé que nous ne suivons pas la méthode d’Edmond Evans pour les teinte rompues. – C’est mon entière certitude.

Si tu ne pouvais rester jusqu'à 2 ½ heures télégraphie-moi j’y serais à 1h. ½ mais c’est difficile parce que les omnibus ne correspondent pas du tout !

Il faudra si ton Carnet Mondain réussit, que nous fassions le Carnet Galant avec des dessins comme le dernier envoyé.

Bien à toi & à bientôt j’espère j’irai certainement te serrer la main et baiser le bout des doigts de Mme Prunaire à Valvins. Je suis seul ici & quoique le pays soit merveilleux en tout Paysage élégant, je crois ne pas y rester l’an prochain, je suis trop seul, comme artiste. C’est plein de fillettes drôles

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& de dames qui remplacent les divans de la rue de Moscou, par la mousse des bois, mais c’est le bois de Montmorency ! et la municipalité va y faire mettre des trottoirs.

La foret de Montlignon, elle, est déserte & c’est très beau. J’y fais des fouilles & j’y découvre de jolis coins. Quand un employé du Louvre pénètre à cheval la dedans, il descent blême, se croit dans les Pampas et demande s’il est « loin de l’Ermitage ». Ces brutes là n’ont que cela à la bouche : l’Ermitage. C’est une tradition. Il faudra que je raconte cela dans mon Journal. Tu sais ce journal que je ne ferai jamais !

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