Lettre de Félicien Rops à [Armand] Rassenfosse. Paris, 1893/04/05. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6957/19/116
Page 1 Recto : 1Paris le 5 avril 1893Nous n’avons pas encore trouvé « ce qu’il nous faudrait » en fait d’appartement, Mon Cher ami ! – C’est incroyable, mais c’est ainsi. De guerre las, – nous en avions assez de grimper des hauteurs ! nous nous sommes arrêtés à la rue du Marché des Blancs Manteaux, au Marais ! Mais pour un an ! un an seulement ! – Nous avons obtenu cela du propriétaire, pour voir si nous nous y plairions en ce grandiose, mais un peu trop populeux : Marais ! C’est l’appartement à la serre, qui plaisait tant à ma femme.– La vie est bizarre : si l’on m’avait dit que j’habiterais jamais le Marais, j’eusse gagé le contraire ! Enfin « les desseins de la Providence sont impénétrables » comme dit la Sainte Église ! Je reconnais que le Boulevard était dangereux pour moi ! Je m’y dépensais trop. Peut être au Marais, ne me dépenserai-je pas assez ! – J’aurais dû prendre pour armes : une salamandre avec la devise : Ma vie par le feu ! Vita per ignem !! – Mais ce n’est qu’un essai