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7 janv. 1878
Mon Cher Monsieur Regamey
Laissons donc les choses comme elles étaient. En entrant dans l’atelier du passage Ste Marie, j’ai repris à Monsieur Darjou père ces objets qui faisaient partie intégrante de l’atelier. Je vous les ai repassés ce qu’ils m’avaient couté, ignorant leur valeur ou leur non valeur. Je n’ai jamais voulu vous les imposer, & du moment où ils ne vous servent pas, il est plus simple de ne les point payer. Comme je suis & serai probablement toujours un dépensier incorrigible, j’ai souvent besoin d’argent, je me souviens dans ces moments là de celui qu’on me doit, & je le réclame, voilà tout. Si vous m’aviez dit plus tôt que vous ne gardiez pas ces objets, nous nous serions évité à tous deux des importunités, vous n’auriez pas reçu les miennes & je n’aurais pas eu l’ennui de vous les faire. Cette petite somme pourrait faire plaisir à mon tailleur, mais elle ne m’eut pas été agréable à recevoir du moment où cela vous ennuyait de me l’envoyer.
Je vous serre la main en bon confrère
Félicien Rops
Veuillez s’il vous plait avoir l’obligeance de garder encore quelque temps ces objets je les ferai reprendre bientôt.