Lettre de Félicien Rops à [Léon Evely]

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Je vous enverrai demain les épreuves & les croquis. Je suis un peu malade aujourdhui. J’ai la grippe, mal à la tête, &c &c. Je vous attends le 21.

– Seulement prévenez-moi. Je ne suis pas chez moi avant quatre heures. Je grave chez un ami. Tous les jours à quatre heures précises je suis à mon atelier de 4 à 6.

C’est parce que vous êtes homme de ressources Mon Cher Evely que je vous bouscule. Hier, un photograveur m’a envoyé une planche imbécile, je l’ai payé & je lui ai dit que «c’était bien » ! Je me connais en hommes. Je vous prie de croire que je ne me donne la peine d’éreinter tout le monde ! Il est impossible, pour vous que vous en restiez là, lorsqu’à Vienne& à Parisla photogravure fait des progrès incessants. Aussi je suis certain que vous ferez très bien, si vous le voulez, & qu’alors si vous faites un tournée chez les éditeurs avec un dessin que je vous ferais. spécialement, & vous auriez de l’ouvrage ici. – Du reste à un moment donné quand je serai sûr de vous, je vous appuierai énergiquement. Mais il faut que vous ayïez toujours les yeux tournés sur Paris. Bruxelles, c’est la Bête au bois dormant. C’est ainsi que je l’ai baptisée cette grande bringue de ville, fadasse & traîneuse de savates ! – Quand j’arrive là &

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que je trouve les officiers des guides avec leurs fesses roses comme les doigts de l’aurore, dans lesquelles ils ont l’air d’avoir une chute de cerveau, J’en ai assez !!

Défiez vous de cette bougresse là ! elle endort, & elle fait baver les plus vaillants.