Lettre de Félicien Rops à [Homme inconnu]

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Fais-moi le plaisir de copier la lettre ci-jointe et de me l’expédier le plus tôt possible poste pour poste. Tu me feras grand plaisir – Je t’écris au triple galop, la poste part dans une minute, tu recevras dans ma prochaine lettre des détails sur mon voyage et des timbres postes pour te dedommager des frais que je te fais faire.

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Merci mille fois de votre bien-aimée petite lettre, votre idée de venir à Paris est très bonne, vous me verrez bien certainement et souvent, je vous écrirai en quel endroit, puis nous pouvons aller à la campagne ce qui sera charmant ; – (Rheims n’est pas plus éloigné de Namur qu’Amsterdam) enfin je ne veux pas vous influencer, je vous ai dit que ma vie ne devait gêner en rien la vôtre, mais je serai très heureux si vous venez ici et je vous y engage de toutes les forces de mon cœur. –

Je tâcherai de secouer un peu ma chaine, et les heures que je parviendrai à enlever au journal, je vous les donnerai je tâcherai

Venez, il y a du soleil, la première hirondelle est revenue, la première marguerite a fleuri, le printemps est prêt, on n’attend plus que vous, Chère amoureuse, – et moi, je vous aime.

Il faut venir, il le faut absolument – je veux, j’ai besoin de vous voir, de vous parler, de baiser vos grands yeux noirs, et de vous dire que je vous aime comme un fou, –

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