Lettre de Félicien Rops à [Joséphin Péladan]

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Deux mots en steeple chase : Il y a un nommé Félicien Champsaur qui s’est présenté « de votre part » rue de Grammont en mon absence. Qu’est ce cela ?? Réponse s.v.p.

– Vous voyez que votre pape finira par demander son investiture au Roi d’Italie !!! Le Père Pitra me plaît, & il y a un Saint moine sous ce froc. – Et tout cela, toujours pour une misérable question de gros sous !!

– Merci de l’envoi de la Revue & de la citation de mon nom placée trop haut & en trop noble compagnie, – seulement. N’oublions pas le Mariéton, pour la rentrée ; & préparez la vente d’une collection à votre amateur de Nîmes,

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Tâchez de la faire aux mêmes Conditions que la dernière.

– À la rentrée je vous prépare aussi la vente d’une troisième collection, – à tenter ! Je vous dirai cela en septembre-octobre.

– Quand comptez vous être à Paris? Ceci est important & de première importance ! C’est là dessus que je dois me baser pour arranger toutes ces flûtes argentifères.

Que voulez vous ? il faut gagner de l’argent !! C’est honteux

C’est ignoble, mais puisque en l’état social judaïcrate où nous vivons, il est encore plus honteux de n’en point avoir, de deux hontes il faut prendre la moindre !

Donc quand comptez vous revenir, & quand faudra-t-il vous envoyer la collection Nîmoise, & qu’est ce que ce Félicien « Champsale » ? – J’ai lu son nom dans des journaux, sous des articles, mais je n’ai pas lu le dessus !

Que peut me vouloir cet homonyme ?

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Portez vous bien, travaillez & écoutez chanter les cigales qui valent mieux que les cigaliers, parce qu’elles sont simplement bêtes.

Présentez mes Compliments respectueux à Mme votre mère & remerciez MrPéladan de l’envoi de ses Annales. – Dites lui mon admiration pour une foi aussi haute, foi sans laquelle les Églises en arrivent à trouver que Paris vaut bien une messe, quand ce Paris la paie. – J’en veux aux prêtres prévaricateurs, – les trente deniers de Judas ont fait des intérêts, & Judas des petits. – Triste ! il n’y a plus un Roi ni un prêtre qui sache mourir sous le porche d’une église ou sur le seuil d’un palais. Ils veulent tous vivre !! – et c’est cela qui les tue.

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