Lettre de Félicien Rops à [Homme inconnu]

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Mon Vieux Chathoiresque il faut cependant que je te voie ! J’ai tout retourné dans mon dessin. Le Vieux était bien mais la sorcière était « madonique ». Et il ne faut pas cela ! J’ai tout « foutu » au panier, huit jours de travail ! et j’ai recommencé. Cela vient très bien ! – mais très bien – à ce que je crois !! La fille sort du cadre en levant son voile, et justement comme si nous nous étions compris, elle est entourée d’un vêtement noir & rouge qui lui donne l’aspect de « chaude-souris » – Veux-tu me donner rendez vous soit Samedi soir, soit Dimanche après « manger ». Je serai Samedi soir à l’atelier de la rue Drouot. Je voudrais que tu visses le dessin. Peux-tu venir ? Je t’attendrai de 9 à 11. Il peut y avoir à ajouter quelques détails.

J’espère avoir fini Lundi. Ce sera dur mais enfin je piocherai ! Jeudi je serai ton homme pour Cherbourg, Vendredi au plus tard. – À propos il y a un vitrail dans mon dessin s’il nous déplait nous l’enlèverons. –

Si nous faisions une jolie machine « fraîche » pour le seizième? des amoureux tout de soie & de velours dans un verger ensoleillé au bord d’une vasque de marbre où un satyre de bronze enlace une

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« nymphe » ? – Dans le fond délicieux & brouillardeux le mari et des ruffians qui vont faire taire les baisers ! – Un prétexte à belles étoffes jaunes & bleues.

Si nous mettions ta chauve souris clouée à la porte comme « maléficieuse » avec le corbeau & le chat ? – pour l’autre dessin ?

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Je t’embête avec mes retards ! mais que veux-tu il faut que « je porte » un dessin dans mes flancs & dans ma « pense » pendant quelques jours avant de le fôrcepser à sortir !! Ô délicieuse facilité des « Flamengants » & des Claritieux qui accouchent de leurs souris sans douleur ! – Moi il faut que je brutalise mon fruit & que je lui flanque des coups de poing à travers mon péritoine pour qu’il se mette en lumière. – Nous ferons un Moderne d’Éden Théatre épouvantable – hein ? pour montrer à Huysmans comment j’entends cela, « le moderne ».