Lettre de Félicien Rops à Inconnu. Paris, 0000/05/28. Paris, Ancienne collection du Musée des lettres et manuscrits, 35908
Page 1 Recto : 1Paris 28 maiMon Cher Monsieur,je suis à la fois très charmé de la gracieuseté grande que vous avez eue de m’envoyer une place pour l’audition de vos Proses en Musique ; et désolé aussi ! Charmé, parce que ayant fait pianoté par ma grande fille, ne pianotant plus moi-même, votre « Album », que Delâtre m’avait prêté, je tiens en réelle estime votre talent, d’une allure très moderne : musique d’un nervosisme spécial, parisienne au possible sous-dermique, sceptique, & rêveuse avec cela, aux bons endroits. – Notez que en 1869 je « Bayreuthais » avant que ce ne fut de mode, ceci pour vous dire que je ne suis Philistin que d’apparence. – Désolé aussi suis-je, parce que je suis forcé par des invitations préalables de promener, nourrir & faire rire des Canadiens des grands lacs, qui, dans les temps, au Manitoba, (déjà embêté & souillé avant moi, par Chateaubriand, qui aurait mieux fait de polluer anticipativement Mme Récamier,) m’ont donné l’hospitalité dans leur campement, à l’