Lettre de Félicien Rops à [Joséphin] [Péladan]. [Paris], 1888/01/20. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7043/48
Page 1 Recto : 120 janv. 1888.Mon Cher Amisongez que depuis le 2 janv. 1888 je n’ai pas mis le nez – ni le reste, – dehors ; que j’ai encore aujourdhui une fièvre qui ne me quitte pas, avec une toux qui me secoue comme un peuplier, & m’empêche de faire même un croquis.J’ai voulu travailler malgré tout. Le résultat a été simple : J’ai détruit deux planches ! J’espère Mardi matin sans faute remettre le cuivre à Delâtre. C’est l’ancien cuivre effacé retravaillé & remis en ordre. J’en ferai deux, pour mon plaisir, si je peux rester debout. J’ai eu un âne de docteur, qui m’a traité pour un commencement de pleurésie. C’était tout bonnement de la fièvre intermittente, violente, « aigue » & aggravée par un refroidissement. Je vais mieux, mais il me faut un vrai courage pour m’asseoir à mon établi, & je fais je vous l’assure, l’effort demandé par votre lettre. Il n’y a pas à s’en prendre à moi,Page 1 Verso : 2ni aux hommes, mais à Dieu, tout simplement qui fait cet impair :«Deus Impare gaudet!