Lettre de Félicien Rops à [Léon] [Dommartin]. s.l., 1881/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/6714/6
Page 1 Recto : 1Mon Cher Léon,À la bonne heure au moins, j’y vois clair & je suis de ton côté. C’est que tes lettres, ni tes conversations ne disaient rien de tout ce que tu m’as dit, & je jugeais les choses du haut du monticule que tu m’avais désigné comme dominant le panorama. Or de là, je ne voyais rien, il y avait un sacré brouillard qui voilait tout & sur lequel tu ne te pressais pas de souffler. – Ça y est maintenant & je t’approuve. Je partais de ceci : que tu refusais « à notre âge » une jolie & surtout bonne fille, honnête, dont tu pouvais faire tout ce que tu voulais & par conséquent te rendre heureux. Les parents n’existent pas, ils sont toujours ce que l’on veut quand on domine une femme. Puis je croyais d’après sa démarche, à un entrainement réciproque. Entrainement de sa part qui ne m’étonnait en rien. Car si nous sommes décatis physiquement, nous avons pour plaire encore heureusement d’autres qualités ; & il était très simple & très naturel qu’une femme intelligente t’ai