Lettre de Félicien Rops à [Henri] Liesse. s.l., 1887/07/06. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/03270/0014
Page 1 Recto : 1La Roche-ClaireMardi 6 juilletVoyons Mon Vieux Liesse que fais-tu, que deviens-tu, où en est-tu ? As-tu fait affaire pour quelque nouvelle ? J’ai peur que tu ne te recolle encore à ton terrible roman, qui est ta tapisserie de Pénélope. Songe que nous voici en Juillet, l’aout est proche, ne dormaille pas ! Je sais, &-tu sais ce que j’entends par dormailler : c’est le terrible : polissez le sans cesse & le repolissez ! Donne moi donc de tes nouvelles !!! – Ici, il y a toujours du nouveau, naturellement : nous avons eu des averses de Belges : ils arrivent avec un bon air Montagne-aux-herbes Potagères, curieux & inquiets, disent : « qu’il n’y a rien au Salon » puis font l’éloge de tout le monde. Pas un qui ne vous dise : Je ne voudrais pas vivre ici, godferdoum ! on ne sait quoi boire ! Puis cinq minutes après : Croyez vous que si « je venais ici, je vendrais bien mes tableaux ? – Moi je crois que oui, et vous ? » Que répondre à toutPage 1 Verso : 3cela ? – D’aucuns me dema