Lettre de Félicien Rops à [Victor] [Coco] [Hallaux]. s.l., 1890/11/29. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7043/92
Page 1 Recto : 129 nov. 1890Mais Mon Vieux Copain, je donnerais ma fesse gauche, voire même la droite, dont je n’ai jamais tiré d’ailleurs aucune jouissance, n’étant ni pédérasteur ni péderasté, – ce qui doit bien étonner le ministre Mélot ! et ce que je regrette d’ailleurs : – pour te faire plaisir ! Mais je t’aurais écrit hier si j’avais pu voir le Curel en question, le Dentu d’aujourdhui. Il était revenu, mais il n’avait pas paru à son bureau !! Libraire fin de siècle !! L’ombre du père Dentu doit faire une jolie gueule dans les Champs-Élysées.– Ce n’est pas lui qui chassait et qui courait les agenouillées du Moulin-Rouge ! (le père Rops ni le père Hallaux non plus par exemple !) Il allait à son bureau, lui, le Père Dentu, et jusqu’à cinq heures quinze, il était là dans son fauteuil en moleskine, en ce bureau qui avait bien un mêtre cinquante de largeur, et où cela sentait les lieux, tâchant de carotter les dessinateurs & les écrivains de son temps, et n’ayant jamais eu que deux idé