Lettre de Félicien Rops à Eugène [Demolder]. Corbeil-Essonnes, 1890/10/10. Paris, Ancienne collection du Musée des lettres et manuscrits, 72039/19
Page 1 Recto : 110 oct 1890. La Demi-Lune par Moulin Galant. (Seine & Oise)Mon Cher Eugène,Je commence à croire aux « mauvaises fées ». Chaque fois que je veux t’écrire il me tombe un fâcheux sur la tête ! Depuis cinq jours, je ne trouve pas un moment à moi : Nous sommes en pleine vendange. J’ai engagé des tas de jolies filles : – (3 frs 50 par jour, les privautés se paient à part, il est défendu de se caresser dans la vigne cela fait tourner le raisin :) – dont les rires et les mouchoirs rouges éclatent « dans les pampres » dirait MrLagouvé, mon voisin de Campagne. Il habite à Seine-Port à une lieue d’ici un « ermitage » « une retraite sous les ormeaux » c’est comme cela que cela se dit en leurs littératures. Cela me dégoute d’avoir ce père moral de Coppée à portée de canot & de vélocipède.Car tu sais que je suis vigneron comme le bon Paul Louis Courrier ! Le clos de la Demi-Lune avec ces armes parlantes, & même pétaradantes : trois hectares de vignes ! Rassure-toi je ne le forcerai p