Lettre de Félicien Rops à Théo [Hannon]. [Paris], 1880/05/00. Bruxelles, Archives et Musée de la Littérature, ML/00026/0060
Page 1 Recto : 17 mai 1880.Mon Cher Théo,Fais comme tu veux ! – Tu es le maître ! Je mets à ta disposition une chambre que je prête depuis six mois à un tas de camarades qui louent un lit au mois. Le dernier occupant était Gareño un Espagnol carliste, peintre catholique, bandit, assassin, aquafortiste le tout ensemble, s’endormant en disant son chapelet sur le sein des putes, la langue tantôt sur l’image de la Santa Maria et tantôt sur le clitoris de Tata. Étonnant !! Il m’a donné l’amour de Séville en chantant des Malagueñas, & voilà !! Seulement le coin est très loin – la porte Maillot est au diable, cela te coûtera 60 cent. d’omnibus, et pour le prix de ton lit et des omnibus tu auras la chambre de Taelemans 17 R. Jacob. Hôtel de Bordeaux. Cela coûte 35, 40, 45 ou 50 francs par mois au plus, suivant la chambre, service compris et on peut y travailler c’est un atelier. Je t’engage à passer tout le mois de juin ici. Taelemans reste à Bruxelles je crois. Va le voir, dans tous les cas t