Lettre de Félicien Rops à [Mélanie] [P]. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7043/86
Page 1 Recto : 1Chère Madame,Je regrette de ne pouvoir vous porter aujourd’hui mes esquisses : elles ne sèchent pas ! Je crois que la nuit je les arrose de mes pleurs, – que sera-ce donc quand je peindrai de grandes toiles ? Je n’aurai pas assez de mes larmes, j’y mêlerai celles des autres, cela nous fera quelqu’averse !Dites s’il vous plaît à ma chère petite Marie combien je regrette mes maladresses d’hier soir ; – pour quelqu’un qui m’aime un peu, quand tout le monde ne m’aime pas du tout, il faut que je lui fasse peine, j’ai décidément de la mâle chance ! –Entre nous c’est la présence de Kirsch qui me troublait, son nom me porte à la tête, il a cinquante ans de bouteille ! – Je remplace les esquisses fantastiques par des fleurs, cela vaut mieux : elles sont peintes par le nommé Jésus, bon peintre, peut être à l’inspiration de Marie Madeleine ! C’est si bêtes ces rapins de l’azur !Page 1 Verso : 2J’en connais un, – de l’azur ! – qui se raconte des choses comme cela :Si j’avais pour a