Lettre de Félicien Rops à [Marie] Inconnue. [Paris], 0000/00/00. Province de Namur, musée Félicien Rops, LEpr/225
Page 1 Recto : 1Je n’ose t’écrire longuement, je crains de te compromettre Chère Mignonne aimée & tu sais combien ton repos & ta réputation me sont chers. J’ai hâte de me retrouver auprès de toi & Paris que j’aime tant me devient odieux. Avec quel bonheur je vais de nouveau baiser ta chère petite main & te dire combien je t’aime ! Aime moi bien Chère petite aimée, pense à moi comme je pense à toi, dans quelques jours nous serons réunis de nouveau, & il me semble qu’en attendant mes baisers iront trouver tes lèvres à travers les espaces maudits qui nous séparent. Je t’aime !Brûle ceci, je tremble que cela ne tombe en d’autres mains que les tiennes. Défie-toi de tout le monde cachons notre bonheur, & comme tous les bonheurs cachés il n’en sera que plus précieux & plus doux. –– Si tu as une seconde & que tu sois certain & que tu sois certaine de ne pas être vue écris-moi poste restante à Paris deux mots : Je t’aime. – Cependant en y réfléchissant j’aime encore mieux que tu ne m’écrives pa