Lettre de Félicien Rops à [Victor] Coco [Hallaux]. Genappe, 1854/10/07. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7043/96
Page 1 Recto : 1Mon Cher Coco,Depuis ton départ si précipité et à propos duquel j’ai beaucoup regretté de n’avoir pu te faire mes adieux, toujours à cause de la tenacité du Loupin qui s’est échiné a me faire comprendre que tu ne partirais que le Lundi ; il s’est passé d’étranges choses dans la Bohème. D’abord depuis quinze jours on est sûr de trouver un Bohême quelconque de quel coté que l’on puisse aller, il est là, toujours là dans le costume traditionnel : habit noisette gants blancs, pantalon noir s’efforçant de devenir comme les gants, errant comme une ombre aux alentours du buffet, ayant toujours le petit mot pour rire et le « fin fume ! à l’occasion. La semaine dernière nous l’avons passée tout entière à la fête de Gembloux – chez Demarteau – du reste on n’y allait que pour un jour. nous y sommes resté six par accident et puis nous étions choyés, caressés, adulés par les faââmes, quel moyen de resister ! Nous avons joué aux jeux innocents, nous nous sommes livrés tour à tour aux