Artiste français, il commence sa carrière au Havre par des portraits-charges, principalement des caricatures à grosses têtes, puis des peintures de paysage vers 1858, suite à sa rencontre avec Eugène Boudin (1824-1898). Ce dernier lui conseille d’aller à Paris pour étudier et rencontrer d’autres artistes (1859-1860). A cette période, Rops commence lui aussi ses allers-retours entre Bruxelles et Paris, après avoir publié dans son journal Uylenspiegel, le journal des ébats artistiques et littéraires (1856-1863) des caricatures du même type. Monet se partage entre la Normandie et Paris où il suit des cours à l’Ecole impériale des Beaux-Arts de Paris en 1862, l’année où Rops fréquente les ateliers de Bracquemond et Jacquemart pour y apprendre la gravure. Dès 1865, l’artiste français expose ses tableaux, notamment au Salon de Paris. En 1874, il participe avec Impression soleil levant à l’exposition de la Société des Artistes Peintres Sculpteurs et Graveurs qui a lieu dans les anciens studios de Nadar (1820-1910) à Paris, donnant son nom au mouvement d’avant-garde : l’impressionnisme. Rops est un habitué de la galerie de Paul Durant-Ruel (1831-1922) où Monet continue à exposer avec son groupe à partir de 1876 : « Il y aura peut être à espérer beaucoup d’un mouvement de peinture bizarre qui commence maintenant sous le nom d’École des Impressionnistes & a pour caractéristique une peinture claire dans le genre de celle qu’on fait beaucoup maintenant en Belgique mais plus heurtée plus enlevée. C’est plein de choses grotesques mais il y a là trois bonshommes Caillebotte & Degas & Monet – (pas Manet) qui sont d’une jolie force & très artistes. » (éd. 0881). Les deux hommes partagent une passion pour les bords de mer et de Seine, peignant tous les deux des vues de Sainte-Adresse et Honfleur (Normandie) et fréquentant des lieux autour de Paris comme Argenteuil, Bougival, la grenouillère de l’île de Croissy et de l’île de la Grande Jatte, les abords de la commune de Marlotte où Rops raconte qu’on y rencontre « des peintres bons enfants & pas poseurs. Monet, Grandchamp, Salvayre, des talents sérieux. » (éd. 0576). Monet et Rops se partagent un même réseau d’artistes et de collectionneurs, comme le Docteur Filleau (1840-1894) ou Léon Clapisson (1837-1894). En 1889, Rops évoque « L’Exposition Monet-Rodin : un succès » (éd. 3473) qui a lieu à la galerie Durand-Ruel. À partir de cette exposition-duo, il va développer un argumentaire auprès des critiques d’art pour prouver que le sculpteur a spolié son œuvre graphique.