Lettre de Félicien Rops à Eugène [Demolder]. Paris, 1890/03/06. Paris, Ancienne collection du Musée des lettres et manuscrits, 72039/13
Page 1 Recto : 1Paris le 6 mars 1890.Mon Cher Eugène,Je te répondrai longuement dans quelques jours. Ceci n’est qu’une « dépêche télégraphique ».Lu ton bouquin. J’en reste à ce que je t’ai dit : Évidemment : un tempérament d’écrivain & de voyant, avec une mesure qui permettra quand il sera connu de gagner ici sa vie. Cela n’est pas en doute. Mais, mais Paris est terriblement dur aux débutants ! Si tes parents te donnaient 1500 frs par an & mille francs pour ta petite installation je te dirais viens, tu t’en tireras ! Mais 1500 francs assurés sont absolument nécessaires pour les quatre premières années.Si ton père te les donne, viens. Sinon travaille labàs et publie ici. Je t’aiderai auprès des éditeurs, car c’est la seule chose que je puisse faire immédiatement pour toi. Si je n’étais pas le dessinateur que je suis, avec la réputation que j’ai ici, avec toutes mes relations que j’ai ici, je ne trouverais pas une place de 1500 francs ! Tout le monde a ses hommes, parce que Tout le monde