Nicolas-Joseph est le père de Félicien Rops. Commerçant spécialisé dans le commerce des tissus écrus imprimés aux nuances de l’arc en ciel que l’on appelait « Indiennes », Nicolas-Joseph Rops fait partie de la bourgeoisie namuroise. Il épouse Sophie Maubille le 8 septembre 1831, à Glabais (ville du Brabant Wallon, située près de Genappe).
Félicien né le 7 juillet 1833 et il sera enfant unique. Nicolas-Joseph est un grand amateur de plantes. Dans sa propriété de la rue Neuve où il vivait dans un hôtel de maître, il faisait pousser des plantes exotiques en serre.
Il est également un mélomane averti, comme en témoigne un passage d'une lettre de Félicien «Et je tournais les pages bien doucement pour ne pas troubler les musiciens. Les trios finis, mon père ouvrait le fameux "terpodion" – le seul que possédait la ville de Namur, et il en jouait jusqu’à onze heures, jamais plus tard, pendant que je m’endormais sur le bon Jacob Kats, mes rêves bercés par la mélancolique et pénétrante voix du vieil instrument. Le Terpodion ! c’était ma passion ! – Je me demande pourquoi on a laissé tomber dans l’oubli, ce merveilleux instrument qui chantait comme l’orgue, avait la douceur voilée du hautbois, et que rien n’a remplacé.» (n° éd. 3555). Le Terpodion dont il est question dans cette lettre est un instrument qui ressemble à une sorte de piano. L'on sait grâce à ce témoignage que le père de Félicien en jouait régulièrement. Par ailleurs, il était un ami intime du violoniste Charles de Bériot (1802-1870), avec qui il faillit organiser des tournées de concert en Europe.
La mort de Nicolas-Joseph en février 1849 va marquer le jeune Félicien.
Mis en ligne par Giuseppe Di Stazio, décembre 2024