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MademoiselleRosa Venneman9. RueAlfred StevensParis Page 1 Verso : 2
15 mai 1888
Ma Chère Amie,
La « belle Madame » qui a été votre gracieuse messagère a dû vous dire que je comptais aller demain mercredi 16. vers les quatre heures, ( – pas du matin, malheureusement ! – ) vous demander un gros pardon de toutes mes grossièretés. Je sais combien je suis un être incorrect & insupportable, mais il faut me pardonner, parce que je suis de bonne foi !
Tous mes compliments, votre tableau est très bon, & si nous ne vivions pas à une époque où cela nuit de faire de belle peinture, on vous récompenserait fortement. Mais voyez vous faire de bonne peinture, & être vertueuse c’est déplorable !
C’est parce que j’ai renoncé à la belle peinture & à la Vertu que je réussis un peu !
Quel exemple !
Je vous baise les mains, où vous voudrez, en attendant.
Votre ancêtre
Félicien Rops