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Demi-Lune (Essonnes)
(Seine & Oise)
Mon Cher Monsieur Deman,
Je ne vous ai pas écrit, comme je devais le faire, & comme je vous l’avais dit, parceque avant de vous faire des propositions pour échanger les lettres que vous possédez et qui m’ont été volées rue des Petits Carmes, où j’avais mon atelier, très probablement, avec tout un stock de gravures, dessins, etc etc, je devais voir mon ami Rodrigues, & causer avec lui de l’affaire. Je l’attends depuis huit jours, & je ne le verrai que demain Vendredi. Dès que je l’aurai vu je vous ferai part de ce que je peux vous offrir pour rentrer en possession de ces lettres, et j’espère que nous pourrons nous arranger.
Je n’ai pas eu le plaisir de vous voir à Bruxelles, parce que je n’avais que quelques heures comptées à la minute, pour aller à Liège faire faire mon portrait par le bon graveur Dewitte, qui m’avait demandé de pouvoir le graver ; et retourner à Knocke où ma fille restée chez Verwée, m’attendait pour revenir à Paris par Gand, de sorte que je n’ai pu repasser par Bruxelles, où je comptais faire quelques visites amicales.
À Bientôt donc Mon Cher Monsieur
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Deman, et recevez mes affectueux Compliments
Félicien R, rendu à la lumière, ou : la lumière m’est rendue !
on ne connait pas ce bonheur là, quand on n’a pas été « un petit peu » aveugle.
Présentez je vous prie tous mes respects & mes Civilités à MmeDeman.
Voici ma nouvelle adresse :
2. Rue du Marché des Blancs Manteaux.
J’occupe l’ancien appartement de Lavoiser et de la Quintynie.
Ne pouvant me loger dans de grands appartements « à bon compte » et ne voulant pas des tuyaux de pipe pour lesquels on vous demande six mille francs au 6e Étage, j’ai dû émigrer au Marais, dans les vieux Hôtels. C’est exquis vraiment, à habiter. Le soir, cela rappelle Nivelles, par les fêtes de Septembre.
