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Monsieur Rodriguesavocat16. Rue MonceyParis(Seine) Page 1 Verso : 2
Bordeaux. 16 Déc 1888
Mon Vieil,
Tu as commencé, il faut que tu mettes le comble à tes complaisances !! !! Tu me ferais bien grand plaisir en passant 19 rue de Grammont voir si l’affaire Geyler a eu un résultat ; car je te dirai que les Landes & le Médoc restent sans charmes pour moi avant d’avoir obtenu une « SOLUTION FAVORABLE » ! Jolie ville Bordeaux, jolies filles les Bordelaises. C’est la patrie de notre amie Jeanne !! – Je t’embête, Mon Vieux, Je t’embête, mais je ne peux faire autrement ! Appuie s’il te faut aller chez Geyler, sur les sommes énormes « d’achats d’étoffes & de meubles » dépensées par nous, en prévision de cette location, & les pertes que ce retrait nous ferait subir, &c &c &c
L’argument que « ces locaux conviennent beaucoup mieux que d’autres (les nôtres) pour le Crédit Lyonnais, n’est pas sérieux puisque le Crédit avait consenti à la location & que les travaux étaient commencés. Ces animaux prétendent que c’est nous qui avons fait arrêter les travaux. Rien n’est plus faux.
Fais-moi télégraphier à Port Vendres – poste restante par ma grosse belle sœur, des nouvelles de tout cela & merci d’avance.
À toi Mon Cher Rodrigues.
Ton ancien
F.
Amitiés de tous les vaguants d’ici