Numéro d'édition: 0506
Lettre de Félicien Rops à [Léon Evely]
Texte copié
Expéditeur
Félicien Rops
Destinataire
Léon Evely
Lieu de rédaction
s.l.
Date
1885/01/01
Commentaire de datation
D'après le contenu, la lettre est en lien avec celle envoyée à Evely fin décembre 1884 reprise sous : inv. III/215/1/5 – N° d’édition : 508.
Type de document
Lettre
N° d'inventaire
III/215/1/3
Collationnage
Autographe
Date de fin
1885/01/01
Lieu de conservation
Belgique, Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, Cabinet des Manuscrits
Page 1 Recto : 1
1er Janvier.
Voici les épreuves Mon Cher Evely dans l’Impudence la tête est plus propre & la morsure générale est meilleure, mais toutes ces piqûres ! et comme je vous le disais elles ne se peuvent enlever sans enlever le grain ! et jamaison ne peut remettre à la rouletteun grain semblable. Il faut donc que je vous le disais nous trouvions moyen d’en placer un semblable sur les parties bruniesou défectueuses. Il faut absolument trouver ce moyen ! ou nous pataugerons éternellement. Car remarquez que le procédé actuel est tellement irrégulierque n’êtes sûr de rien. Ainsi sous l’impudence, il n’y a plus de modelé de jambes, (qui existait dans l’autre planche) – Pourquoi ? Pour quoi ces jambes ne sont-elle pas modelées comme la poitrine qui est bien car cette morsure est sage mais « incomplète comme modelé & criblée de points » voilà ces deux défauts. Je ne peux vous recommander & vous faire donner des travaux Mon Cher Evely, avant que votre procédé ne soit « courant » & que vous puissiez être certaind’un résultat sinon merveilleux du moins acceptable, sans désagrément pour vous & pour moi. Car on ne vous paierait pas les planches qui serait dans le genre de celle de l’Impudence. Un éditeur ne s’occupera pas des retouches ! Or il ne peut y avoir de retouches pour vous qu’en appliquant des grains soit par morsures sèches soit à la résine, soit plutôt par le vernis mou. Un retoucheur de photogravures : Abel, à qui je parlais des vernis mou m’a dit ces mémorables paroles hier : Ne parlez donc pas de vernis mou, cela nous gâterait le métier, c’est trop simple !! puis il faudrait pour bien faire un vernis mou transparent & il n’y en a pas !!
Hein ? – avais-je touché juste !! – J’en suis même « un peu fier » C’est que j’ai étudié la partie à fond ! & je voulais savoir pourquoi on ne se servait pas de vernis mou !
Je crois qu’avec de la Cire blanche delayée dans l’essence rectifiée, du vernis Copal & de la glycérine on pourrait arriver en introduisant la dedans d’autres « saletés » à un résultat quelconque de vernis mou liquide transparent. On le poserait au pinceau ou au rouleau (Il vous faudra un rouleau aussi.) Il vous faut
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non pas chercher le relief en typo. mais affirmer votre procédé d’abord & ne pas chercher midi à 14 heures. Quand votre procédé sera net, occupez vous de ce que vous voudrez
En attendant pour ce il faut étudier la gravure, la retouche & le vernis mou. Cela n’est pas bien difficile. Je vous guiderai & je mets à votre disposition ma vieille expérience.
Il y a deux autres épreuves : Celle de Seule qui n’a rien donné du tout & la 2° de Misanthropie qui est très palotte & trouée, mais
Envoyez moi des Cuivres Mon Cher Ami car je vous le dis j’ai bien des trous à boucher.
Je travaille aux Diaboliques qui seront exposées à Bruxelles à l’exposition des Vingt.
Je vous serre la main de vieille amitié. Bon Courage & piochez dûr, nous arriverons.
À vous
Fély
Détails
Support
1 feuillets, 2 pages, Vergé, Crème.
Dimensions
222 x 178 mm
Mise en page
Écrite en Crayon Gris.
Copyright
KBR