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Paris 5 sept 1885
Mon Cher Evely
Je vous envoie par colis-postal :
1° Deux photographies sur Gélatine que je vous prie de reproduire telles quelles (il y en a une qui est fort mauvaise & incomplète.)
morsure très légère, grise.
– l’une représente une femme Hongroise dans la plaine,
– l’autre est une étude de femme nue pour le frontispice de La Femme à travers les Âges. (diminuer d’un centimètre).
2° Deux dessins au trait :
1° L’Exécutrice : Une femme tenant à la main la tête de Joseph Prudhomme.
a réduire d’un centimètre morsure très légère.
Comme celle du Zud-Vest ou
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du vieux Semeur des Paraboles ou du Chat de Mme C.
2° La mère des Amours (étude pour les œuvres de Collé,) à reproduire dans la dimension du modèle, même morsure que la précédente.
3° Quatre autres dessins des Diaboliques : À reproduire dans la dimension des deux premières planches que vous avez dû reproduire : Le Sphinx & le dessous d’une partie de wisth.
Attention :
Deuxde ces dessins sont destinés à remplacer les deux que vous avez en garantie & que je vous prie de me réexpédier.
Les deux autres sont destinés également à rester en garantie chez vous, pour le payement de deux planches que je vous prie de m’expédier le plus tôt possible :
1° Le Frontispice du Vice Suprême
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2° Le massage :
– Un vieux docteur massant une femme.
Autre chose :
Si j’ai tardé Mon Cher Evely, & si je tarde encore à vous solder mon compte de croquis, c’est que j’espère avoir pour vous une vraie bonne fortune. Il ne s’agit rien moins que de vous faire avoir les 9 dessins premiersdes Diaboliques & une dizaine d’autres dessins premiersdans lesquels les 5 Démoniaques. Vous savez qu’il y a toujours dans ces premiers dessins un jet que n’ont jamais les autres, & je les voudrais dans votre album. Nous serions quittes, car c’est une farde sérieuse !
Ces dessins sont maintenant la propriété d’un Monsieur qui veut me les échanger contre des dessins plus voilées, que je vais lui « livrer ». Il est marié ! et les nudités lui font peur, pour sa femme ! – Il sera Cocu !
Puis faut-il vous le dire les dernières planches étaient déplorables :
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Je parle du Roman d’une Nuit
de Mlle de Maupin
du God
de la Visection
& du Groom.
De cet envoi le Printemps seul était passable quoique lourd, noir, & trop mordu. Le reste c’était franchement mauvais& du dernier mauvais. Morsures noires grossières communes ou nulles comme dans Mlle de Maupin & dans le Roman d’une nuit un dessin qui aurait du venir tout seul cependant !
Je vous en prie Mon Cher Ami, faites moi pour les grains des morsures fines platesgrises que je puisse retoucher.
Je vous annonce que j’ai trouvé un vernis blanc mou qui me permet la retouche de tous les vernis mous, du moment où la morsure n’est pas en relief.
Donc pas de relief dans vos planch
Qu’en passant le doigt sur la planche on ne sente pas la morsure. Gris & plat : pas de noirs & pas de blancs : une ébauche. Plus de morsures rugueuses noires, lourdes !
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Je ne relis pas ma lettre, je n’ai pas le temps ! – Je vous écrirai dans quelques jours en vous envoyant trente dessins à reproduire.
Ah nous allons en abattre de la besogne puisque je suis remonté sur ma bête – une bonne bête de sang, fonçant dans les halliers & qui a du fond, – quoiqu’elle ait buté cette année !
À vous bien Mon Cher Ami et à bientôt.
Envoyez moi vite :
1° Le vice suprême
2° Le massage.
