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Je fais comme les dévots qui ne se lavent pas après le Mercredi des Cendres pour ne pas enlever la croix frontale, – ma moustache – qui défie les Dieux ! – se refuse à toute libation profane, & porte en ses poils fauves « l’odor di femina » – qui est l’encens de notre culte.
Je ne sais plus pourquoi je t’écris : Ah si ! – Garde & n’oublie pas de me remettre « la lettre au major » – j’en aurai besoin pour une série de « Lettres Jeunes » dont je veux un de ces matins accabler mes Contemporains.
À bientôt Cher & bon beuveur – Tiens toi en joie malgré tout. –
« Καιρε »
dit la sagesse grecque qui avait créé douze dieux joyeux.
À toi
F
tailleur d’imaiges de haulte lice.
Je t’envoie des vers que l’on croirait de moi & qui sont nés sur les blancs oreillers ! [illisible:effacé]
Commentaire de collaboration
Selon les recherches de Fanny Makoudi dans le cadre de son mémoire Par la plume et le crayon : édition critique de la correspondance de Félicien Rops à Octave Uzanne (Université libre de Bruxelles, 2014), le destinataire de la lettre pourrait être soit Octave Uzanne, soit son frère Joseph. uz