Lettre de Félicien Rops à [Léon Evely]

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je vous remercie beaucoup de l’envoi des deux planches, l’une : le Massage est bonne, l’autre : le frontispice du Vice Suprême est malheureusement fort « rayé » il y a de larges zébrures foncées qui vont de l’Est à l’ouest de la planche & seront assez difficiles à ôter. Je vous porterai les autres dessins des Diaboliques à la fin de cette semaine & nous prendrons arrangement pour ce que je vous dois. – Ce n’est pas ma faute Mon Vieux Evely si je ne vous envoie pas les dessins primitifsen noir des Démoniaques & les neuf dessins primitifs des Diaboliques. Le Monsieur qui veut les échanger contre des dessins moins légers, ne les échangera que contre des dessins de même valeur & de mêmes dimensions. C’est là le « hic » J’ai dans mes portefeuilles, sans exagération, quelque chose comme cinq cents croquis, mais pas un de ces croquis ne rentre dans le programme de mon amateur. Les

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uns sont trop grands, les autres trop petits ! – Je compte les échanger contre une série de vingt dessins intitulés : paysages & paysans, mais il faut que ces dessins soient « retouchés » ! & depuis un an comme je vous l’ai dit, je n’ai fait que me promener, nager, geindre et me ficher en colère de ne pouvoir travailler, moi, qui vous le savez suis un des forts piocheurs de ce temps. – D’un autre coté, je vous enverrais bien lespaysages & paysans mais il faudrait que j’en fasse d’autres pour le Mr, et cela ne m’avancerait pas ! – Puis ces deux séries qui sont exécutées avec tout le brio du premier jet me plairaient beaucoup mieux dans votre collection qu’autre part.

Enfin, je serai dans une huitaine de jours à Bruxelles en Brabant, & nous prendrons des « décisions. ».

Je sais bien que pour mes planches il ne faut que « peu de morsure » mais peuest plus facile que beaucoupen fait de photogravure.