Lettre de Félicien Rops à [Léon Evely]

P.S.

N.B. Ce que j’ai le plus besoin avant tout, c’est de recevoir Dimanche si possible, Lundiau plus tard les deux dessins : Le massage, & le frontispice du Vice Suprême (le gandin avec sa tête sous le bras, & la femme squelette) que vous avez vu chez moi & que je vous expédie. Nous sommes aujourdhui Jeudivous allez tout cela recevoir Vendredi. Samedi votre photographe peut bien faire une photographie : Le Vice Suprême. Aussitôt faite emballez moi les deux dessins Le massage& le Vice Suprême et expédiez, je recevrai cela Dimanche & j’en serai fort heureux. Mais auparavant demain Vendredi par exemple si vous voulez être fort aimable expédiez moi les six cuivres le plus tôt possible en y ajoutant les deux cuivres de Staquet. <Vous me direz quelles sont les épreuves que Staquet désire dans votre collection et je les lui expédierai en lui renvoyant les cuivres.> – Si je reçois ces huit cuivres Samedi, je vous fait cadeaudu joli dessin

que je suis en train de graver & qui représente la « Fille du Régiment ! » & qui vaut au moins trois croquis. – Donc mes huit cuivres Samedi & la Fille du régiment est à vous.

Les Diaboliquespourront attendre jusqu’à la semaine prochaine

Donc vous avez « pour vous couvrir » non seulement le frontispice le Sphinx que vous ne me renverrez qu’après réception de ma fin de l’ancien compte, mais encore deux autres dessins des Diaboliques & ceux que vous allez recevoir Lundi

– Je crois même qu’aujourdhui je vous en enverrai trois, des Diaboliques, sans compter le Sphinx.

Tous ces dessins doivent être gravés dans leur dimension & les cuivres doivent être gravés de façon à ce que je puisse les reprendre entièrement à la pointe d’eau-forte & à la pointe sèche.

Pour les dessins à la plume, nous ferons mordre comme auparavant, & pour les crayons que je ne voudrais pas retoucher autrement qu’à la roulette & au vernis mou

– Donc à demain Samedi les huit cuivres, si vous voulez gagner un beau dessin.