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Monsieur Joséphin Péladan2 Rue des Beaux ArtsParis Page 1 Verso : 2
Mon Cher Monsieur Péladan
Voulez vous que nous réglions toutes nos petites affaires Lundi 25, avant votre départ ? Je retourne à Bièvres, & de là je vais à Joyenval passer quelques heures chez mon vieil ami Camille Blanc. J’ai mon spleen ! Je me Couperais une jambe pour amuser l’autre, & je suis incapable de pensées suivies. Dimanche tout cela sera passé. C’est pour cela que je vais à Joyenval. L’obligation d’être « convenable » avec une dizaine de jolies femmes & d’avoir moralement la politesse de mon sexe chasseront les hautes et noires pensées. Les petites obligations de la vie ont cela de bon qu’elles cassent d’un coup d’ombrelle les grandes aîles des papillons bruns & de toutes les noctuelles étranges.
Je vous écris & il y a un mot pour MmeMaillat à laquelle j’offre mes Compliments
– Vous m’apporterez votre salon si vous en avez des épreuves n’est ce pas ?
Je vous ai envoyé le livre demandé.
Commentaire de collaboration
Source : Hélène Védrine, Correspondance inédite, Félicien Rops-Joséphin Péladan, Paris, Séguier, 1997, p. 51-52.