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Paris le Vendredi 8 janv. 1886
Mon Cher Péladan
Auriez vous la bonté de passer demain Samedi par l’atelier de la rue de Grammont ? J’y serai pendant tout l’après midi, à partir de 1 heure jusque 5 heures.
Je crois que de 3 à 5 c’est l’heure que vous préferez n’est ce pas ? Il s’agit de nous entendre pour nos intérêts communs. J’ai fait des propositions à Malherbe, relativement à notre livre. Il faut que nous en causions demain. C’est de toute nécessité.
Transmettez je vous prie à MmeMaillat mes meilleurs souhaits. Dites lui bien le plaisir que j’aurai à voir MelleMaillat à son prochain séjour à Paris. J’ai beaucoup
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regretté que les circonstances m’aient empêché de lui faire ma visite, le jour où elle a eu la gracieuseté de m’inviter.
Bien à vous Mon Cher Péladan
F. Rops’
Mr de Bismarck est décoré de l’ordre du Christ! « avec diamants » par SS. Léon XIII !! De Falloux en est mort de joie ! Ah l’épée de Canossa est tombée en quenouille. Canossa ! Canossa ! – aujourdhui l’empereur Guillaume s’il y allait, y arriverait casque en tête & l’on déboucherait quelques flacons, voire même le vin du Sacrifice si Bismarck le désirait !!
Ô le temps honteux où il n’y plus place pour un Pontife !!
Il ne reste que « la place » ! « Plus de Noels ! Rien que Laplace»
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Mon Cher Péladan
Voici une lettre que je n’ai pas mise à la poste, par oubli, croyant bien l’y avoir mise !! Cela vous expliquera celle que vous avez du recevoir avant celle-ci ! Je vous attends demain – pour un quart d’heure si vous êtes pressé.
Commentaire de collaboration
Source : Hélène Védrine, Correspondance inédite, Félicien Rops-Joséphin Péladan, Paris, Séguier, 1997, 173-174.