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Lundi soir.
Mon Cher Monsieur Péladan,
Je suis obligé de m’absenter demain pendant toute la journée. Je vous attendrai après demain mercredi, le plus tôt possible dans la matinée. De huit à dix, si cela ne vous dérange pas trop. Vous emporterez le frontispice du Vice Suprême. Il est un peu fol, mais c’est ce qu’il faut je crois. Lundi prochain il me faut s.v.p. le volume parce que je compte partir pour Thozée incessamment & je verrais ce qui peut convenir au texte, car je veux que cela marche.
J’ai promis & je tiendrai ma promesse, vous pouvez en être assuré. J’en ferai une sérieuse
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question de délicatesse.
Éditeur ou pas éditeur, vous recevrez deux cuivres en juin & cela continuera.
À mercredi donc, – nous conviendrons de l’heure à laquelle je pourrai faire reprendre la collection d’eaux fortes. Je vous suis très reconnaissant des efforts faits par vous pour la placer, mais j’ai trop peu d’admirateurs, décidément.
Tant mieux quelquefois !
Je ne vous en remercie pas moins Mon Cher Monsieur Péladan.
– Pour le dessin de couverture de Monnier, je n’en suis pas très partisan. Je n’aime pas de voir mes dessins, en couverture, tout simplement. Orgueil !! et « mal placé » comme disent les bourgeois. – ô Hures !
qu’ils & qu’elles ont raison!
Commentaire de collaboration
Source : Hélène Védrine, Correspondance inédite, Félicien Rops-Joséphin Péladan, Paris, Séguier, 1997, p. 115-116