Page 1 Recto : 1
Nous pourrons dans tous les cas faire paraître en Décembre deux planches dans l’artiste les autres sont bien informes.Il me faudra le texte du Vice Suprême pour l’adaptation des planches que je peux utiliser.Paris Jeudi.
Mon Cher Monsieur Péladan
Il faut vous rassurer un peu, & surtout éloigner de vous l’idée de la possibilité de paraître avant le 1er mai 1884. – Il faut voir ce qui est.
J’ai à 4 heures un rendez vous ; mais à 7 heures ½ si vous voulez venir avec moi dîner dans quelque coin, nous causerons, & j’espère pouvoir vous donner plus que de l’espoir.
Demain matin votre livre serait fait, si des considérations & des obligations d’un ordre moral aussi absolu qu’impérieux ne me forçaient à m’atteler à un travail formidable jusqu’au 1er janvier; formidable surtout pour l’état de santé dans lequel je me trouve encore.
Je vous écrirai d’ailleurs une lettre que vous enverrez à vos parents en les priant de vous accorder quatre mois de délai & de dernier effort. J’espère d’ailleurs pendant ces quatre mois pouvoir moi-même vous aider faiblement, mais fraternellement.
Je vous serre bien la main de déja bonne amitié & bon espoir en attendant :
Félicien Rops
À 7 ½ je serai chez moi, rue Drouot nous irons manger dans quelque coin de taverne.
Commentaire de collaboration
Source : Hélène Védrine, Correspondance inédite, Félicien Rops-Joséphin Péladan, Paris, Séguier, 1997, p. 77-78.