Lettre de Félicien Rops à [Philippe Burty]

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votre lettre vient me retrouver ici à trois lieues de Bruges et des Demoiselles Popp – je suis ici depuis huit jours, – plusieurs motifs me rappelaient ici – motifs bruns et motifs blonds – j’arrache une page de mon album et je vous envoie l’un de mes motifs : mon hôtesse du Prothen Leuw – un motif en costume de fête. – La rédaction du Journal de Bruges garde de vous le meilleur souvenir et la bru donc ! il faudra que nous revenions ici, du reste je ne vous lâche pas comme cela Mon Cher Burty et je crois moi aussi que nous ferons une bonne paire d’amis, – je me fais une grande joie de retourner avec vous dans ma vieille Flandre, de vous la faire admirer et aimer, − les yeux noirs des brugeoises me rendront la chose facile, n’est ce pas ?

Lorsque je retournerai à Namur je fouillerai dans mes cartons « mes cartons » c’est une vieille valise de mon grand père et je vous enverrai ce que je trouverai – dans deux jours je pars pour les Ardennes, j’ai le cœur qui tient ici à la plage par une foule de petites ancres.

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Il va falloir rompre les câbles !

Lorsque vous verrez Bonvin serrez lui la main pour moi, il n’est pas probable qu’il se souvienne de moi, mais j’ai gardé un bien bon souvenir de ce petit atelier de la rue St Jacques où on était si à son aise et où on respirait une odeur de brave peinture.

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