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Demi-LuneEssonnes, (Seine & oise)
Mon Cher Reffitt,
J’ai oublié en mettant ma lettre à la poste la dernière page de cette lettre mais cela n’a pas d’importance.
Je suis en train précisément de graver le dessin la grande Lyre, & dès que le dessin me sera revenu, j’achèverai la gravure & vous en aurez une des premières épreuves.
Dès que le dessin sera à Londres, faites moi le plaisir de m’en avertir je vous prie. Tout cela Mon Cher Reffitt, doit vous embêter furieusement, – mais une autre année, j’irai moi-même à Londres pour vous éviter toutes ces « scies »
Un des mes amis MrLouis Lefebvre, ou plutôt : Lefèvre tout simplement. C’est un poète de talent qui vient de fonder avec quelques littérateurs français qui habitent Londres la The French Review. Je l’engage à faire un compte rendu dans sa Revue de l’exposition de l’Art-Club. – Très riche d’abord, il a, comme l’enfant prodigue : « mangé sa légitime », a dû vendre les belles collections d’eaux fortes qu’il avait, puis prendre une place de « manager » chez Spiers et Pond. Ce qui ne l’empêche pas de faire des vers à ses moments perdus.
À bientôt de vos bonnes nouvelles, Mon Cher Reffitt
Je vous serre la main très affectueusement, et n’oubliez pas surtout de me dire tout de suite, les frais déboursés par vous pour mon exposition d’Art-Club.
Félicien Rops
