Lettre de Félicien Rops à [Armand Rassenfosse]

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Je vous prie de m’excuser si je ne vous ai pas répondu plus tôt, je reviens de Belgique, j’étais à Bruxelles & il m’a été de toute impossibilité malgré le vif désir que j’en avais, d’aller à Liége ; comme j’en avais l’intention en partant. Je crois que vous tenez un bon vernis blanc, et le petit essai que vous m’avez fait parvenir dans votre lettre me paraît déja un bon résultat. Je n’ai malheureusement, avant le 20 novembre, le temps de préparer le moindre vernis et je vous serais fort obligé, si vous aviez la bonté de m’en envoyer une petite boule afin que je puisse faire quelques essais, et vous dire « pratiquement » ce que j’en pense. Vous avez depuis votre dernière lettre dû faire quelques nouveaux essais, joignez les à l’envoi je vous prie.

– Puisque vous trouvez, l’ambre bon, je vous en envoie la moitié de mon pot.

Je vais essayer le vernis blanc sur zinc sur acier &c &c & je vous

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transmettrai le résultat de mes essais & de mes observations.

Dans tous les cas, j’ai à vous féliciter de ce premier résultat obtenu. Gardez avec soin le secret de la formule comme je le garderai ; & comme je ne divulguerai à personne les formules de votre ami, le bon inventeur. C’est nécessaire. À bientôt donc le plaisir de recevoir de vos nouvelles.

Pour en revenir « au secret », on pourrait juger petitement cette recommandation. Cette réserve me paraît de première nécessité. En Art, la trop grande vulgarisation d’un procédé, le rend réellement vulgaire. Mr de la Palisse n’eut pas mieux dit, mais je suis dans le vrai.