Numéro d'édition: 2983
Lettre de Félicien Rops
Texte copié
N° d'inventaire
8810/t4/p342+8810/t4/p343
Collationnage
Tapuscrit Lefebvre - Kunel
Date de fin
1890/11/10
Lieu de conservation
Belgique, Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Archives de l'Art Contemporain
Page 342
Paris 10 Nov. 1890.
Madame,
Je reviens, d’hier soir de Port-Vendre où je suis depuis le 1er octobre, et je trouve vos deux lettres. Jamais je ne me fais suivre par ma correspondance, je ne me fais envoyer que les télégrammes. Ne faisant pas « d’affaire », j’estime que dans la vie ordinaire, nulle chose, en dehors des affections de ceux qui vous aiment, et qui peuvent avoir besoin de la vôtre, soit dans le danger, soit autrement, ne puisse être remise. Le repos du voyage n’existe, (et en villégiature, c’est la même chose), qu’à la condition de ne lire ni lettres, ni journaux. On ne voit bien un pays que de cette façon, et on ne peut en jouir sans la privation des choses, qui au font vous sont indifférentes. – Les affections qui ont besoin de vous, télégraphient. Cela suffit comme attache à la Terre, absolument.
– Donc, quelques jours, Madame, j’aurai le plaisir de vous envoyer une peinture d’une valeur de francs 500, comme fin de compte.
Il y a eu de votre part d’erreur, ou je me suis mal exprimé. J’ai dit que je vous enverrais, soit un dessin, soit une peinture. Je n’ai pas de dessin disponible pour l’instant, le prospectus que je vous envoie vous expliquera pourquoi je n’ai pas le temps d’en faire de nouveaux : Mon
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temps est pris, par la collection : « F. Rops ».
Je vous enverrai d’ailleurs une bonne étude et de la valeur susdite, sous peu.
Recevez, Madame, l’expression de mes meilleures civilités.
F. Rops.
Détails
Support
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