Lettre de Félicien Rops à Inconnu. [Fosses], 1865/09/19. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7034/12
Page 1 Recto : 1Quelle prune Mon Empereur !Foutu madère ! Tu avais bien besoin de faire venir cette dernière demi-bouteille ç’a été la goutte qui fait déborder le ventre. Quelle prune ! Mon cher Depuis le moment où je t’ai quitté chez Janin jusqu’au moment où je me suis retrouvé sur la route de Fosses, couché dans une voiture et paternellement veillé par Dandoy je ne me rappelle plus rien absolument rien ! – l’air m’a pris en sortant et je suis devenu non pas gris, non pas pochard, mais saoûl comme un turcos, qu’ai-je fait ?J’ai un vague souvenir d’avoir embrassé une femme – laquelle – ? – et d’avoir été sur l’eau, – avec qui ? –Et toi ?Étrange, étrange, étrange !Le Clos-Vougeot et le Madère cela ne se marie pas – pas du tout.Page 1 Verso : 2Dandoy m’a trouvé a-t-il dit au cocher près de la station les yeux me sortaient de la tête je marchais en zigzaguant comme le ballon de Nadar, il m’a pris, ma collé en wagon et m’a accompagné jusqu’au dessus de Floreffe. Jolie vie ! Je suis dans le