Lettre de Félicien Rops à [Jules] Beaujoint. s.l., 0000/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/1/48
Page 1 Recto : 1Mon Cher Beaujoint,Lorsque j’ai reçu votre lettre, Delvau venait de me quitter, je [res]terai en Belgique jusqu’au 12 février. Je lui ai parlé de vous et longtemps ; – s’il m’avait dit des choses désagréables pour vous, je vous assure, Mon Cher Beaujoint que je vous les répèterais avec franchise, – il y a des circonstances particulières dans lesquelles la brutalité devient un devoir. Delvau m’a dit ceci : « Je crois que Mr Beaujoint a du talent il m’a lu une nouvelle qui est réellement très jolie et que je publierais de suite si j’étais éditeur ; il n’a pas encore d’originalité bien tranchée, mais il sait écrire et cela n’est pas peu de chose ; – ce jeune homme a contre lui une timidité terrible qui finit par vous embarasser vous même et qui pourrait lui faire le plus grand tort, c’est le seul défaut, – si cela en est un, – que j’aie à lui reprocher et il n’en peut rien. » – Si Delvau Mon Cher Beaujoint vous a dit que votre article était bon ; c’est qu’il l’était réelle