Lettre de Félicien Rops à [Georges] [Charpentier]. s.l., 1881/04/08. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, III/215/2/4
Page 1 Recto : 18 avril 1881.Mon Cher Éditeur,Filleau qui sait mon désir de « réparer mes torts » m’a dit la conversation qu’il avait eue chez vous, – avec vous & Daudet. Je suis comme la Lesbos de Baudelaire :« Je tire mon pardon de l’excès de mes fautes ! »Et puis, j’ai eu peu de chance, à parler franc : J’étais en train à cette époque de potasser des nouveaux procédés d’eau-forte qui me résistaient. – que j’ai tués sous moi – d’ailleurs, et je luttais avec une obstination que vous ne soupconneriez pas pouvoir se loger dans une cervelle qui paraît aussi fluctuante que la mienne. C’est ainsi ! Petit fils de Hongrois, de Wallon & de Flamand il y a en moi du T’sigane, du Gaulois & du bœuf. Même du bœuf nature, devant le modèle.Puis – naturellement – aussi, j’étais dégouté de tout ce que je faisais. Et pour comble de guigne, (guigne : cerise douce à longue queue dit Larousse, 16 vol. in-f°) un beau soir avec Filleau nous avons rencontré Dentu, qui mangeait des choses malsaines, en compag