Lettre de Félicien Rops à Léon [Dommartin]. [Mettet], 1872/08/04. Province de Namur, musée Félicien Rops, LEpr/224
Page 1 Recto : 1Mais je n’ai rien à te dire, ni à t’écrire Mon Cher Léon, – Je ne te demande ni t’ai demandé aucune explication. Pourquoi ? Je savais que tu me répondrais : J’étais fou – affolé, sensible « ne sachant pas ce que je faisais » – Je connaissais cette réponse : Tu me l’avais faite il y a un an lorsque je te reprochais – sous mon toit – d’avoir trahi bêtement notre amitié, niaisement, – toujours par pleurnicherie de sentimentalité – en divulguant à ma femme ma vie galante, en te complaisant en tes récits, en en exagérant les détails. – Ne dis pas non : J’ai su à un demi mot près tout, entièrement tout ce que tu lui avais dit. – Mon amitié pour toi, avait été fort ébranlée & avait reçu un rude coup.Néanmoins : je t’ai pardonné, ce que je n’avais pas fait précédemment envers un autre ami pour une indiscrétion bien plus légère. – Tu avais rendu impossible tout rapprochement entre moi & ma femme & tu as ruiné pour toujours son repos. Les conséquences de ce crime de lèse amitié o