Lettre de Félicien Rops à Élise [Mériel]. s.l., 1865/00/00. Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, II/7036/10a et II/7036/10b
Page 1 Recto : 1S’il le faut je coucherai mon amour dans le cercueil de Lazare, je le couvrirai du doux voile de l’affection fraternelle, elle ne lira sur ce tombeau de ma passion endormie que le mot : Amitié, moi seul je sentirai battre le cœur de Lazare et dire tout bas, bien bas : je t’aime, Je vis, tu me crois mort mais je te vois à travers mes paupières closes ; je ne te parle pas, parce que si tu entendais ma voix, tu partirais encore et je retomberais dans ma nuit.Quelqu’un…Si tu savais avec quel bonheur je reviens causer avec toi Élise aimée tu m’écrirais tous les jours ; depuis que j’ai reçu ta chère lettre je suis redevenu bon et je crois que je regagnerai du talent, car tu ne sais pas une chose : c’est que je n’ai rien fait de bon pendant ces quatre mois marqués à l’encre noire dans le calendrier de mes souvenirs ; maintenant je me remets à peindre, mais en même temps mes craintes et mes terreurs d’enfant me reviennent, je sens trop la nature, c’est trop beau, les peintres s