Lettre de Félicien Rops à Eugène [Demolder]. [Paris], 1891/09/05. Paris, Ancienne collection du Musée des lettres et manuscrits, 72039/25
Page 1 Recto : 1Samedi 5 septMon Cher Eugène,As-tu reçu mes lettres dans lesquelles je te parlais de de Groux ? Cela presse, & si les secours n’arrivent pas ils arriveront trop tard ! Degroux sera fou. Je suis parvenu à lui placer un tableau pour 200 frs ! sans cela il mourait de faim. Ah ! c’est que Paris n’est pas drôle pour les gens qui n’ont pas un talent vendable ! Et vous êtes tous les coupables là bas ! Vous avez rendu ce pauvre garçon comique d’orgueil, et « la vie » lui est rendue impossible. Il ne sait se plier à rien et se rend insupportable par sa morgue « géniale » aux confrères du métier, qui alors se foutent de lui avec toute la drôlerie & l’acerbité de l’atelier parisien. Il s’imagine qu’il « Baudelairise » avec ces poses d’un autre âge. Mais Baudelaire était le plus joyeux, le plus souple & le plus aigu des Parisiens. C’est après sa mort et par les gens qui ne l’avaient pas connu que lui est venue cette réputation de pose fatale ! D’où les bons petits enfants comme Deg