Lettre de Félicien Rops à Eugène [Demolder]. s.l., 1893/11/00. Paris, Ancienne collection du Musée des lettres et manuscrits, 72039/34
Page 1 Recto : 1Voici, Mon Cher Eugène la lettre de Liesse, dont je t’ai dit que j’avais, sans ton autorisation « augmenté, ta plaquette. Elle est un peu longue, beaucoup trop élogieuse, mais elle dit parfois des choses qui sont bonnes à dire au nez des gens qui mettent Mars, Balluriau, Guillaume, Legrand, Villette et Chéret audessus de moi, ce que je n’admets pas du tout!!! Tous ces gens là ce sont beaucoup fourrés dans mes bottines, & y sont restés. Le passage qui a trait à Rodin, est absolument vrai. Rodin que je ne connaissais pas et qui ne me connaissait pas, est venu un beau soir, me prier de lui montrer toute mon œuvre, ce que je fis gracieusement, – je l’avais encore presque complète à cette époque. Il me couvrit de laudations excessives et s’en fut.– Le lendemain Mirbeau me répéta ses éloges & me dit : Ces embrassements fantastiques, ce mélange « de nature & de rêve ont tellement frappé Rodin, qu’il m’a dit, qu’il n’avait plus peur, et que lui aussi allait en faire, des embras