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Paris 11 mars 1885
Mon Cher Nys,
N’oubliez pas de me donner quelques heures de votre mi-Carême, & de m’apporter de l’encre pas trop forte.
J’ai appris par Rodrigues que vous aviez vendu votre collection à Dumont. C’est trop tôt. Pourquoi ? – Enfin puisque l’affaire est faite, je n’ai plus rien à dire. Seulement un conseil : dites à Dumont qu’il mette cette collection dans son grenier pendant un an, sans en vendre une épreuve & il fera une bonne affaire. Comme toutes ces planches, (à part les Démoniaques qui vont être modifiées,) sont effaçées & que je travaille à une nouvelle série, rien que la mise en vente de cette nouvelle série
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va donner un prix double aux anciennes planches qui n’existent plus. C’est ce qu’a très bien compris Mathias qui ne veut pas vendre une seule épreuve de l’ancienne collection, celle que je vous ai donnée en payement. Je n’ai que très peu de pièces & je n’en vends jamais, mais pour ceux qui en ont il n’y a qu’une chose à faire pendant un certain temps, les flanquer derrière une malle.
Je vous serre la main
F. Rops
À Jeudi avec de l’encre légère.